La viticulture
En difficulté à l’heure actuelle dans le Beaujolais, comme dans de nombreuses autres régions viticoles, la viticulture est en pleine mutation avec des pratiques culturales qui prennent de plus en plus en compte la nécessaire réduction des intrants chimiques (culture raisonnée, culture bio), la protection des sols (enherbement) et l’adaptation à une nouvelle mécanisation (élargissement des rangs, plantation sur fils…). L’impact de ces nouvelles pratiques n’a qu’un effet mineure, mais il est positif, contre le réchauffement climatique par l’accroissement du stock de matière organique dans le sol. Elles sont par contre très favorables à la biodiversité qui voit réapparaître fleurs, insectes et oiseaux dans les vignes…
L’élevage et l’agriculture
Pour rappel l’agriculture, à l’origine de 21 % des émissions de gaz à effet de serre.
En raison des contraintes économiques liées au libéralisme économique et à la mondialisation, la tendance générale est à l’accroissement des surfaces et des rendements agricoles. Cependant, la conversion en « bio » de plus en plus de fermes de moyenne montagne permet d’assurer un meilleur revenu aux agriculteurs tout en améliorant des conditions d’exploitation qui sont favorables à l’environnement.
Dans le Haut-Beaujolais, on constate aujourd’hui la conversion d’une partie des surfaces jadis occupées par la vigne en prairie ou en production céréalière. Cette conversion est heureuse dans la mesure où ces parcelles abandonnées par les ceps de vignes retrouvent là un usage agricole.
Cependant, la petite taille de ces parcelles et leur grande dispersion ne sont favorables, ni à la réduction de la consommation énergétique (trajets longs entre les fermes et les champs) ni à la biodiversité (fauches intensives ne laissant fleurir aucune plante, contrairement à l’ancien enherbement des vignes).
Les mutations de l’élevage vers de bonnes pratiques environnementales sont encore loin d’être la règle. Pour s’en convaincre il est intéressant de voir ce qu’il serait possible de faire, comme présenté dans la vidéo ci-dessous.
En tout état de cause, une étude récente de l’Inrae, de l’Inserm, de l’Université Sorbonne Paris Nord et de Solagro, montre qu’une alimentation « saine » :
- diminuer la consommation de viande rouge et de charcuterie, de produits sucrés, de produits laitiers,
- augmenter la consommation d’aliments d’origine végétale : fruits et légumes, légumineuses, produits céréaliers complets,
- et enfin favoriser les aliments issus de l’agriculture biologique et locale,
permettrait de réduire de 50% notre impact sur l’environnement. C’est très important !
N’oublions pas que la majorité des produits que nous consommons aujourd’hui (fruits, légumes, viandes) provient désormais de l’étranger… C’est dramatique.
Voir cet excellent documentaire sur ARTE : Manger autrement : L’expérimentation
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