Que faire à l’échelle nationale

Réchauffement climatique – Épisode 4.1

Rappelons tout d’abord les épisodes précédents…

Dans les épisodes précédents nous avons résumé le rapport du Giec, présenté les causes du réchauffement climatique et proposé un modèle de société alternative.

Maintenant, que faire ?

L’épisode 4 de notre étude se penche sur les propositions que l’on peut avancer pour limiter le réchauffement climatique à différentes échelles, d’abord nationale, puis locale au niveau du Haut-Beaujolais (mais qui dépasse bien sûr ce cadre…)

Les thémes à aborder étant multiples, nous allons les détailler dans plusieurs chapitres, en commençant par le 4.1 qui concerne l’ensemble de la France et se rapporte donc aux mesures les plus globales. Nous y traitons des priorités, puis des actions à envisager compte tenu de ces priorités. Voir le chapitre 4.1

Bonus : La pandémie du Covid-19, le réchauffement climatique et la perte de biodiversté ne sont pas étrangers l’un à l’autre. L’impact global de l’humanité sur la biosphère en est le trait commun. C’est ce que nous explique fort justement « Le vent se lève » dans sa vidéo : la destruction de l’environnement nous tue !

Dernière minute…

Mise à jour de la liste des commerces publiée par l’équipe communale de Vauxrenard le 6 avril

Pour finir, une petite distraction…

Si vous avez apprécié la symphonie confinée sur la tendresse de nos dernières actualités, vous apprécierez sûrement le Boléro de Ravel par l’Orchestre national de France en confinement.

Les quatre épisodes sur le réchauffement climatique

Épisode 1 – Que dit le Giec ? : nous résumons ici les principales conclusions du rapport 2018 du Groupe d’expert international d’étude du climat.

Épisode 2 – Énergie et CO2 : toutes les énergies ne se valent pas et il faut avoir connaissance des ordres de grandeur pour agir de façon appropriée.

Épisode 3 – Quel modèle de société ? : il s’agit de mettre en perspective la nécessité de réduire notre consommation énergétique en relation avec notre modèle de société.

Épisode 4 – Que faire ? : pas de solution miracle, car de nombreux choix dépendent de politiques qui nous échappent, mais on peut faire des choses utiles localement…

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2 réponses à Que faire à l’échelle nationale

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Que faire à l’échelle nationale

Notre production de gaz a effet de serre

Les émissions moyennes par habitant sur le territoire français sont de 6,9 tonnes équivalent-CO2 en 2017. Si l’on prend en compte les importations et les exportations de biens produits à l’étranger l’empreinte carbone moyenne par habitant grimpe à 11,2 tonnes (+62%). Elle a augmenté de 6% entre 1995 et 2017.

Dans le cadre de l’accord de Paris, la France s’est engagée à réduire de 40% ses émissions en 2030 par rapport à l’année 1990. Dans son dernier plan climat, la France s’est fixée un objectif de neutralité carbone en 2050.

Quelles sont les priorités ?

Les données ci-dessous nous indiquent les leviers sur lesquels il faut agir :

Le transport est responsable de 26 % des émissions de CO2, des émissions qui ont augmenté de 13,5 % depuis 1990.

L’agriculture, à l’origine de 21 % des émissions. Les activités agricoles rejettent principalement du protoxyde d’azote, lié à la fertilisation azotée, et du méthane, en raison notamment des rejets animaux, mais consomment aussi du pétrole pour les machines et la production des engrais

L’industrie, en troisième position avec 20 % des émissions. Ses émissions ont diminué de 10 % entre 1990 et 2007 ». La place relativement faible occupée par l’industrie est liée au fait que notre industrie est très largement délocalisée.

L’habitat, aussi appelé secteur résidentiel-tertiaire, est responsable de 19 % des émissions provenant des installations de chauffage, de production d’eau chaude et de climatisation. Elles ont augmenté de 11,4 % entre 1990 et 2008. À noter que les émissions des ménages (transport, habitat…) représentent un tiers des émissions nationales et ont augmenté de 33 % entre 1990 et 2007.

L’accroissement de la forêt représente quant à elle un puits de carbone de l’ordre de -32 millions de tonnes de CO2 par an à l’échelle nationale (pour 452 millions de tonnes équivalent CO2 produit), soit près de 7% de CO2 en moins.

Que faire à l’échelle nationale ?

Nous avons examiné les leviers sur lesquels jouer dans les conclusions de notre précédent article Énergie et CO2. Nous pouvons imaginer les principales dispositions :

  • politique massive d’isolation des bâtiments et utilisation de moyens de chauffage les moins carbonés (pompes à chaleur, radiateurs électriques nouvelle génération, gaz, bois énergie),
  • redéploiement du transport ferroviaire : lignes secondaires, ferroutage des marchandises, trains autocouchette… et forte réduction des trajets aériens (suppression des lignes intérieures),
  • Interdiction des véhicules trop consommateurs de carburant (SUV…), vente de véhicules consommant moins de 3 l/100 km et de véhicules électriques,
  • relocalisation de la production des biens essentiels à la vie et production de biens durables et réparables,
  • arrêt du déploiement des systèmes informatiques énergivores dont la croissance actuelle aboutira à une impasse (cas de la 5G, des appareils connectés, de l’IA à toutes les sauces…),
  • réduction du parc nucléaire accompagnant la réduction de notre consommation électrique et déploiement raisonné de l’éolien et du solaire photovoltaïque,
  • transformation radicale de notre agriculture vers une agriculture de conservation (agroécologie, agroforesterie, agriculture biologique…), réduction de la production animale (notamment bovine) et élevage sur herbe, arrêt des importations de soja…
  • gestion intelligence de la ressource forestière : accroissement du couvert forestier, limitation du bois énergie aux seuls rebus forestiers, développement de l’usage du bois d’œuvre dans la construction… 
  • et… forte réduction des inégalités sociales à l’échelle nationale et internationale.

Tout un programme ! Attendons maintenant de voir ce que proposeront les 150 citoyens qui réfléchissent dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat mise en place par le gouvernement en 2019…

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