La sécu a 80 ans !

Cette année la sécurité sociale fête ses 80 ans. Mais connaissez-vous son acte de naissance le 4 octobre 1945 ?

Le Collectif de la Pierre Saint Martin a inscrit parmi ses missions celle de favoriser le lien social. Ainsi, fêtons l’anniversaire de la Sécurité Sociale qui avec ses 80 ans fait toujours parler d’elle…

À la Libération, en 1944, le gouvernement provisoire du général de Gaulle réunit toutes les forces issues de la Résistance : gaullistes, socialistes, chrétiens-démocrates et communistes. Un moment rare d’union nationale, où l’on rêve d’un pays plus juste et solidaire.

C’est dans ce contexte qu’Ambroise CROIZAT, ancien ouvrier métallurgiste, communiste, militant CGT et ministre du Travail, va changer la vie de millions de Français. En seulement 16 mois, avec le haut fonctionnaire Pierre LAROQUE, il crée le régime général de la Sécurité sociale, inspiré du programme du Conseil National de la Résistance.

Un projet révolutionnaire pour une époque où la France était ruinée, qui regroupe :

  • l’assurance-maladie
  • les retraites
  • les allocations familiales
  • et la protection contre les accidents du travail

Sous son impulsion :

  • les allocations familiales sont doublées,
  • les heures supplémentaires mieux rémunérées (+50 %),
  • et l’injustice salariale envers les femmes est abolie.

CROIZAT renforce aussi les comités d’entreprise, organise la médecine du travail et crée le statut des mineurs. Aujourd’hui encore, son œuvre continue de protéger chacun de nous, mais qui a entendu parler de lui ?

Et vous, connaissiez-vous ce personnage qui ne figure pas dans les livres d’histoire ?

Sources biblio :

  • La biographie d’Ambroise Croizat sur Wikipédia
  • le film « la sociale« , film de Gilles PERRET, 2016,
  • Le livre « Ambroise Croizat, justice sociale et humanisme en héritage« , 2025, Geai Bleu Edition

DM, 18/10/2025

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Le séneçon du Cap

Si vous circulez sur la D906 entre Belleville et Mâcon, vous avez sûrement déjà remarqué, près de Crêches-sur-Saône notamment, une bande de fleurs jaunes très serrées au bord de la route. Ce tapis lumineux n’est pas composé de pissenlits mais d’une plante appelée séneçon du Cap, ou encore séneçon de Mazamet (Senecio inaequidens).

Cette espèce vient des hauts plateaux d’Afrique du Sud. On raconte qu’elle serait arrivée en France dans les années 1930, accrochée aux toisons de moutons importées par les usines de laine de Mazamet, dans le Tarn. C’est ainsi qu’elle a hérité de ses deux noms.

Le séneçon du Cap est une plante vivace qui forme des touffes pouvant atteindre un mètre de haut. Ses feuilles sont étroites, allongées et persistantes, un peu comme de petites aiguilles. Ses fleurs, jaunes et abondantes, rappellent celles des marguerites, mais en version réduite : environ 2 cm de diamètre, regroupées en petits bouquets.

Ce qui la rend remarquable, c’est sa capacité à fleurir presque toute l’année et à produire une quantité impressionnante de graines. Celles-ci voyagent facilement grâce au vent, ce qui explique sa progression rapide.

Mais derrière son apparence ensoleillée, la plante cache un côté sombre : elle est envahissante et toxique, à la fois pour les plantes voisines, qu’elle fait régresser, mais aussi pour le bétail, et même pour certains insectes pollinisateurs.

D’abord cantonné au sud de la France, le séneçon du Cap a progressivement remonté le pays en suivant les routes et les voies ferrées. Arrivée depuis peu dans le Beaujolais, sa présence soulève des inquiétudes, car il s’agit d’une plante à la fois envahissante et nuisible pour l’agriculture et l’élevage.

Vous pouvez suivre sa progression à venir le long de nos routes…

DM, 12/10/2025

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La renouée d’Aubert

Crédit photo D. Mathieu

Sur la départementale D86, entre Vauxrenard et le col de Durbize, une scène spectaculaire attire l’attention : sur la gauche, juste avant la route de la Pépinière, une plante grimpante recouvre totalement la végétation au sol et engloutit même les arbres alentour. Ses longues grappes de fleurs blanches, très ornementales, et ses rameaux, étouffent progressivement les arbres en les privant de lumière, jusqu’à provoquer leur mort et leur chute. Le spectacle est saisissant.

De quelle plante s’agit-il ? De la Renouée d’Aubert (Fallopia aubertii), une Polygonacée apparentée à la rhubarbe, à la persicaire, au sarrasin ou encore aux rumex. Originaire de l’ouest de la Chine, elle fut introduite en France en 1899 par Georges Aubert. D’abord prisée comme plante grimpante décorative pour sa croissance rapide et sa floraison abondante, elle s’échappe parfois des jardins, comme c’est le cas ici à Vauxrenard, à l’emplacement l’ancienne décharge publique.

Contrairement à la tristement célèbre Renouée du Japon (Reynoutria japonica), espèce invasive bien connue, la Renouée d’Aubert n’est pas considérée comme envahissante en Europe. Elle ne se dissémine pas facilement et reste cantonnée aux lieux où elle a été plantée. Toutefois, là où elle s’installe, elle peut rapidement dominer tout l’espace disponible et supplanter la végétation existante.

Par J.F. Gaffard Jeffdelonge at fr.wikipedia — photo by Jeffdelonge, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1673272a.

Daniel MATHIEU, 24 septembre 2025

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