Crédit photo D. Mathieu
Sur la départementale D86, entre Vauxrenard et le col de Durbize, une scène spectaculaire attire l’attention : sur la gauche, juste avant la route de la Pépinière, une plante grimpante recouvre totalement la végétation au sol et engloutit même les arbres alentour. Ses longues grappes de fleurs blanches, très ornementales, et ses rameaux, étouffent progressivement les arbres en les privant de lumière, jusqu’à provoquer leur mort et leur chute. Le spectacle est saisissant.
De quelle plante s’agit-il ? De la Renouée d’Aubert (Fallopia aubertii), une Polygonacée apparentée à la rhubarbe, à la persicaire, au sarrasin ou encore aux rumex. Originaire de l’ouest de la Chine, elle fut introduite en France en 1899 par Georges Aubert. D’abord prisée comme plante grimpante décorative pour sa croissance rapide et sa floraison abondante, elle s’échappe parfois des jardins, comme c’est le cas ici à Vauxrenard, à l’emplacement l’ancienne décharge publique.
Contrairement à la tristement célèbre Renouée du Japon (Reynoutria japonica), espèce invasive bien connue, la Renouée d’Aubert n’est pas considérée comme envahissante en Europe. Elle ne se dissémine pas facilement et reste cantonnée aux lieux où elle a été plantée. Toutefois, là où elle s’installe, elle peut rapidement dominer tout l’espace disponible et supplanter la végétation existante.
Par J.F. Gaffard Jeffdelonge at fr.wikipedia — photo by Jeffdelonge, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1673272a.
Daniel MATHIEU, 24 septembre 2025