Le saviez-vous ?
L’eau est un bien commun auquel chacun doit pouvoir accéder, c’est un droit fondamental garanti par l’ONU.
Les sources de la commune de Vauxrenard (sources de la Mauvaise et des Brigands) produisent en moyenne 39 000 m3 d’eau par an, de quoi alimenter près de 1000 habitants, une aubaine en période de sécheresse et de canicule… Une eau d’une très grande pureté.
Mais voilà, en 2008, le Syndicat Intercommunal des Eaux du Haut Beaujolais (SEIHB) a préféré rejeter à la rivière l’eau des sources, pourtant très abondantes, pour la remplacer par de l’eau provenant de captages de la plaine avec la mise en place de stations de pompage pour remonter l’eau des réservoirs de plaine jusqu’au réservoir de l’Oisillon.
Au grand dam des habitants et de son maire de l’époque (Jean-Luc Prothet) qui se sont exprimés dans une réunion publique mémorable le 5 février 2010 !
Pourquoi ?
Officiellement l’eau de nos sources risquait d’être déclarée impropre à la consommation : de « très douce » (sans calcaire), elle a subitement été qualifiée de « très agressive », car trop pure ! « Le contexte géologique des sources fait que l’eau est acide, très faiblement minéralisée et agressive… le SIE a opté par délibération pour l’abandon des sources au profit d’une ressource dont l’eau n’est pas agressive » nous a t on expliqué.
Ces sources sont la raison même de l’implantation du village en ces lieux ; jamais aucun problème de santé publique n’a été relevé au cours de l’histoire, ancienne ou récente !
Voir les questions posées en 2008 au Syndicat des eaux et restées sans réponse…
Officieusement, cela permettait à la SDEI (devenue aujourd’hui Suez) de remplacer une eau gratuite et non polluée qui descend des montagnes, par une eau traitée provenant de la Saône, à près de 20 km de là, et plus de 300 m plus bas en altitude, bourrée de calcaire qui encrasse tous nos appareils !
L’eau de nos sources est un bien commun : c’était la mise à disposition (tuyaux, réservoirs) qui faisait seule l’objet d’une facturation à chaque utilisateur ; tandis qu’aujourd’hui l’eau de la Saône, traitée pour dépollution, est un produit transformé, à même d’être cette fois vendu aux consommateurs par ces sociétés.
En effet, aujourd’hui, les ressources en eau sont souvent détournées au profit de sociétés privées et les factures en délégation de service public auprès des opérateurs privés (Véolia, Suez, Lyonnaise, Saur) sont de ce fait en moyenne plus de deux fois plus élevées qu’en régie publique !
Que faire ?
Afin que cela ne reproduise plus et afin de peser sur les décisionnaires pour disposer une alimentation en eau de qualité et à prix modéré a été créé le collectif Touche pas mon eau, auquel le Collectif de la Pierre de Saint Martin a adhéré.
Voir la plaquette diffusée par le collectif
Chacun peut y adhérer, gratuitement et à titre individuel, en adressant un message à touchepasmoneau@gmail.com , en indiquant vos nom, prénom et commune.
Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts !
Transfert de compétence
Le transfert de la compétence « eau » vers la Communauté de Communes Saône-Beaujolais est une très bonne opportunité de créer une régie publique de l’eau au profit des consommateurs.
Pourquoi cette dernière modification ? Parce que la compétence eau a été transférée par les communes aux syndicats intercommunaux il y a bien longtemps (SIEHB en ce qui concerne Vauxrenard : Syndicat Intercommunal des Eaux du Haut-Beaujolais) ; le processus actuel concerne le transfert de cette compétence des syndicats intercommunaux vers les communautés de communes (avec dissolution des syndicats : « réduire le mille-feuilles » !) aux Communautés de Communes.
Source des informations :
- Faisabilité de la conservation des sources de Vauxrenard ou création d’une station relais de pompage. Bureau d’étude MERLIN, 2008.
- Bulletin L’infEAU, syndicat intercommunal des eaux du Haut Beaujolais. 2007
- Rapport annuel « Prix et qualité du service public », service de l’eau potable. Syndicat Intercommunal des Eaux. Exercice 2007