Actualités – 8 octobre 2019

Solidarités !

Vendanges solidaires

Samedi 28 septembre, environ 80 vendangeurs et porteurs de hotte se sont rassemblés pour ramasser le raisin d’un viticulteur d’Émeringes gravement blessé dans son cuvage. Cet élan de solidarité, lancé à l’initiative d’un habitant de la commune et relayé par plusieurs structures (syndicat agricole, pompiers…) des communes d’Émeringes, Jullié, Juliénas, La Chapelle-de-Guinchay, Fleurie et Vauxrenard a permis de ramasser 1,7 ha de vigne en une demi-journée seulement !

Bien que souvent isolés, occupés entre vignes, cuvage et salons de vente, les viticulteurs du Beaujolais sont toujours prêts à venir en aide à l’un des leurs en difficulté. Bravo ! Voir l’article sur le Progrès

« Solidarité Paysans » au cinéma

Lundi 30 à Villefranche et mardi 1er octobre à Belleville nous avons pu participer au débat animé par Solidarité Paysans qui a suivi la projection du film « Au nom de la terre« . Ce film d’Edouard Bergeon, construit comme une saga familiale d’après la propre histoire du réalisateur, porte un regard humain sur l’évolution du monde agricole de ces 40 dernières années. Guillaume Canet joue le rôle de cet agriculteur qui n’arrive plus à faire face aux contraintes et exigences du système libéral agricole qui broie littéralement la petite paysannerie. Un film à ne pas manquer !

Voir la bande annonce du film

Oui à l’énergie solaire !

N’oubliez pas de participer à l’une des réunions publiques organisées par la CCSB dans le cadre de son ambition Territoire à Énergie Positive (TEPos) pour découvrir les possibilités et les atouts de l’énergie solaire avec l’appui de l’association CoopaWatt.

  •     Mercredi 9 octobre à 20h – Les Ardillats – Salle des fêtes
  •     Jeudi 10 octobre à 20h – Monsols – Maison des forestiers et du bois, Col de Crie
  •     Mardi 15 octobre à 20h – Belleville-en-Beaujolais – Mairie, Salle des mariages
  •     Mercredi 16 octobre à 20h – Jullié – Salle des fêtes, Espace Raoul Janin

Téléchargez le flyer de présentation des ces rencontres

La classe en 1 de Vauxrenard vous invite…

Dimanche 13 octobre, la classe en 1 de Vauxrenard vous invite à la salle des fêtes pour déguster saucissson et lard cuits au gêne et pain au feu de bois. À manger sur place ou à emporter. Penser à commander par téléphone au 06 63 92 47 43 ou par courriel à christian.darras@bbox.fr

Château d’Estours, retour sur les journées du patrimoine

Nous vous avions informés de notre participation à l’animation médiévale des journées du patrimoine au château d’Estours situé à Crêche-sur-Saône les 21 et 22 septembre. Durant le week end se sont 657 personnes (443 adultes et 214 enfants ) qui sont venues visiter ce château du XIème siécle et participer aux animations. Un vrai succès !

Voici quelques images de ces deux journées hors du temps : voir les photos

Les problèmes de l’éolien industriel (suite…)

Notre Collectif reste très vigilants sur les risques des projets éoliens industriels. Nous avons rencontré Olivier DUBAR, un des administrateur d’un Collectif d’ Associations Bourgogne Franche Comté qui travaille sur ce sujet.

Leurs préoccupations sont les mêmes que les nôtres et ils ont créé un guide très complet à diffuser largement auprès des élus et des citoyens concernés par leur territoire, leur patrimoine et leur environnement. La Bourgogne Franche Comté a bien le même potentiel limité en vent que notre Haut Beaujolais et ce guide identifie les mêmes aberrations économiques et environnementales que nous avons dénnoncées.

Ce document techniquement très complet met clairement en lumière les contradictions entre le discours « vert » affiché des promoteurs et les tristes réalités des impacts locaux.
Télécharger le document (en ligne sur notre site Internet à la rubrique documents sur l’éolien)

Du nouveau sur le site Internet du Collectif…

Randonnée « par monts et par Vauxrenard »

Une nouvelle page a été ouverte sur le site pour présenter la randonnée « par monts et par Vauxrenard » qui fait le tour de la commune. Présenté dans le cadre de l’application VisoRando, le sentier est détaillé par une personne qui l’a parcouru avec beaucoup d’attention. Voir la page Rando sur le site 

De nouveaux noms d’écoliers

Si vous-même, l’un de vos parents ou grands parents est né dans les années 1930 à 1960, vous pouvez essayer de les retrouver sur les photos scolaires où la plupart des personnes ont été identifiées :

  • 1934 – 42 élèves
  • 1937 – 38 élèves
  • 1953 – 55 élèves
  • 1954 – 55 élèves
  • 1965 – 56 élèves

Faites nous part de vos remarques et corrections éventuelles à notre adresse : accueil@lapierredesaintmartin.org

N’hésitez pas à nous soutenir en adhérant à l’association du Collectif de la Pierre de Saint Martin.

Merci pour votre participation !

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Il y a quelque chose qui cloche !

Le saviez-vous ?

Vous ne pourrez plus tirer les cordes du clocher de l’église de Vauxrenard pour faire sonner à la volée Mathilde et Geneviève, les deux cloches de l’église !

En effet, monsieur le maire a décidé de faire électrifier les cloches de l’église de Vauxrenard, impliquant la destruction du système manuel en place.

Certes, il devenait difficile à notre marguiller (le sonneur de cloches) de sonner le glas au « coup par coup » à la demande des paroissiens lors des obsèques d’un habitant de la commune. Il était donc souhaitable de faire quelque chose. Mais de là à démolir le système en place, en parfait état de marche depuis 1841, il y avait un pas à ne pas franchir…

En effet, il était parfaitement possible de mettre en place un « marteau » électrique pour sonner les cloches « coup par coup » (voir ici les différentes façons de sonner les cloches) sans pour autant casser le système de balancement à la volée utilisé lors des offices religieux, messes, mariages, baptêmes… comme cela a été fait.

Sonner les cloches à la main pour ces offices est une tradition en l’église de Vauxrenard depuis près de 1 000 ans. Les cloches actuelles (mises en place en 1841 suite à l’incendie du clocher), ne méritaient pas un tel affront.

Comment une telle décision, coûteuse pour le budget communal (entre à 7.000 et 8.000 euros, conseil municipal du 5 février 2018) a t elle pu être prise sans que les paroissiens soient même consultés pour donner leur avis ?

Incompréhensible !

En effet :

  • il n’est pas difficile de balancer les cloches avec les cordes. Les enfants peuvent le faire sans difficulté, et à leur plus grande joie, pour les baptêmes, mariages, et autres offices religieux !
  • le système en place est en bon état et fonctionne très bien depuis 180 ans !
  • il ne nécessite pratiquement aucun entretien,
  • il est possible de mettre en place un marteau mécanique pour sonner le coup par coup (tintement) sans toucher au système de balancement,
  • personne n’a demandé à modifier ce système, et notamment pas le marguiller que nous avons interrogé.

Par contre, son électrification pose de gros problèmes :

  • elle nécessite la destruction des roues solidaires des cloches qui sont  actionnées par les cordes,
  • cette destruction est une atteinte au patrimoine de ce clocher du XIème siécle, classé aux monuments historiques. Elle ne peut pas être réalisée impunément sans étude préalable sérieuse et dument justifiée,
  • elle prive les paroissiens de ce geste symbolique de « tirer sur les cordes » pour sonner les cloches les jours de fête. Vauxrenard pouvait s’enorgueillir d’être l’une des dernières communes dans laquelle on peut encore « tirer les cloches ».  Adieu ce privilège !
  • elle est très coûteuse (de 6 à 8 000 euros)…
  • elle est fragile et nécessite une programmation sur ordinateur qui sera soumise aux risques de panne par coup de foudre ou surtension,
  • elle nécessite une maintenance permanente (quel sera le coût d’une intervention d’un spécialiste venant de Saint-Etienne ?) Voir le site de l’installateur.
  • elle est dangereuse : des moteurs électriques fixés sur des poutres de 180 ans peuvent déclencher un incendie en cas de court-circuit (le dernier incendie du clocher date de 1823 suite à un coup de foudre),
  • En cas de panne, il sera impossible de sonner les cloches, le système ancien étant détruit et rendu inopérant,
  • la durée de vie du système informatique est ridicule par rapport à celle du système mécanique ancien.

Souhaitons que les matériels cassés et démontés soit restés sur place pour, un jour peut-être, faire revivre nos cloches comme elles le méritent.

 

 

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Éoliennes, un texte de l’écrivain J-Y Loude

Non au projet irresponsable d’éoliennes inadaptées au Champ Bayon !

Jean-Yves LOUDE, écrivain et ethnologue du Beaujolais nous propose la lecture d’un texte qu’il a rédigé concernant le projet éolien de Champ Bayon et qui sonnerait tout aussi juste pour le projet de Vauxrenard, heureusement abandonné…

Je tiens à apporter mon soutien total à votre action de résistance au
projet d’implantation de parc éolien dans le massif du Champ Bayon, sur
les communes de Saint-Bonnet-des-Bruyères et de Saint-Igny de Vers.
Ce projet est, à mes yeux, absurde et criminel, dans le sens qu’il tend à
assassiner un site dont la beauté naturelle constitue une richesse et une
source de développement en Haut-Beaujolais.

Il est absurde parce que ses promoteurs s’acharnent à influencer les élus
locaux en dépit des rapports d’experts scientifiques qui déconseillent
l’implantation d’éoliennes de montagne à cet endroit.

Il est absurde, aussi, parce qu’il met en danger le réseau des sources qui fait
la fierté des habitants de Saint-Bonnet-des-Bruyères et garantit leur
indépendance par rapport à la distribution de l’eau globalisée. Il est évident
que les explosions nécessaires au creusement de fondations d’éoliennes de
180 mètres de haut ( !) vont bouleverser de manière irréversible l’équilibre
naturel sagement établi par les siècles.

Quand l’argent brille, ou quand des lobbyistes font teinter des perspectives
de profits à court terme, la sagesse a tendance à s’évaporer. Les éoliennes ne
sont pas partout adaptées à la montagne. La taille démesurée des tours
destinées au massif de Champ Bayon dépasse l’entendement. Est-ce la
preuve que le vent est trop faible à cet endroit et qu’il faut tendre les pales à
cette altitude dans l’espoir d’en capter un peu ? Certes, l’éolien industriel a
droit d’existence, mais là où souffle le vent. Personne ne dira le contraire. Il
n’est pas le bienvenu là où l’énergie recherchée, le vent, est trop aléatoire.
Imaginer le chantier dévastateur des voies d’accès au site, d’élévation de ces
anomalies métalliques et de raccordement au réseau électrique, dans un
cadre dont l’harmonie et le silence sont les garants du développement futur
de la région, provoque des cauchemars. C’est un peu comme scier la branche
sur laquelle on est assis… Et qu’en pensent les oiseaux et autres animaux
bénéficiaires de ce territoire ? On en arrive à se demander comment un tel
projet de destruction massive a seulement pu être inventé. Les industriels et
financiers qui le défendent appartiennent à un monde vieux et dépassé. Ce ne
sont pas trois éoliennes erratiques et nuisibles qui vont répondre à la juste
préoccupation de l’alternative au nucléaire. Commençons par réformer notre
consommation irréfléchie.

En revanche, dans la lutte quotidienne que nous devons tous mener,
ensemble pour prévoir d’urgence un autre développement, sensible et
durable, de notre planète, un territoire comme celui du Haut-Beaujolais
représente un excellent laboratoire de réflexions.

Il est grand temps que les habitants de ces hauteurs privilégiées
redeviennent les plus ardents défenseurs de leur beauté, de leur sérénité, de
leur potentiel d’attractivité. Un film récent, qui a fait le tour de la France,
portait le titre « Nos enfants nous accuseront ». Il clamait les ravages causés
par la perte de conscience de ceux qui se devaient d’être responsables de la
terre et des sols, de ceux qui se sont laissés intoxiquer par les arguments des
usuriers et des chimistes. Ce film recensait les malades en salles d’attente des
médecins, victimes d’un néo-féodalisme installé de force dans le monde
paysan. Ce qui se joue aujourd’hui dans le domaine du Champ Bayon est du
même ordre. Une intoxication par l’illusion de revenus financiers faciles,
comme les viticulteurs du Beaujolais de vigne l’ont connue à partir des
années 1960. Il est temps de s’opposer vigoureusement à ces manigances qui
n’incluent pas l’intérêt général dans leur cahier des charges. Il est temps que
les élus locaux se tournent vers le vrai potentiel de la région dont ils sont
responsables, la Nature, s’ils ne veulent pas un jour que les enfants les
accusent d’avoir bradé le plus important des patrimoines.

Le Haut-Beaujolais mérite de l’imagination et de l’exigence. Son développement viendra de l’exploitation douce et durable de ses atouts : les forêts préservées et les
chemins, le circuit de l’eau, l’art et la présence de créateurs (ils sont cinq, rien
qu’à St Bonnet des Bruyères, tous importants), le patrimoine bâti, la force
culturelle, la gastronomie, l’accueil de publics sensibles, le calme qui, dans
très peu de temps, sera aussi recherché que l’eau. La modernité passera en
Haut-Beaujolais par un tourisme réfléchi et hospitalier, inventif et altruiste,
culturel et gourmand. Certainement pas par une transformation du massif de
Champ Bayon en parc d’attraction avec, à l’affiche, la plus haute éolienne
d’Europe, et l’idée de déplacer les foules, comme autrefois, pour contempler
la femme à barbe, la géante chauve ou autre monstruosité. Ce choix sera vite
dénoncé, car le souci de la Nature s’impose de plus en plus chez les jeunes.
Et, en cas d’échec envisageable de ces moulins à vent affligeants, a-t-on
vraiment dit aux élus concernés ce qu’il allait en coûter à la commune ? J’ai
peur que le défaut de non adaptation de ces engins aux lieux durablement
massacrés soit minimisé, ou dissimulé par les promoteurs habitués, eux, à
brasser de l’air et du vent.

En tant que fils du Beaujolais, résident en Beaujolais, travailleur en
Beaujolais, défenseur du développement en Beaujolais par la culture, j’espère
de tout coeur ne jamais voir s’élever ces tours infernales, de ne jamais vivre
ce désastre, de ne pas assister au triomphe décadent du business frelaté.

Jean-Yves Loude, écrivain, ethnologue,
auteur de « Ça coule de source » – Dictionnaire fluide et affectueux du Haut-
Beaujolais de l’eau (lien : https://tinyurl.com/cacouledesources)
23 juillet 2019

 

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